Paul Eluard, Le Temps déborde, « Notre vie ».
Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie...
1. Nush : Eluard l’épousa en 1934 ; sa mort, en 1946, le bouleversa.
Extrait du corrigé :
Poème écrit en l’hommage de Nush.
15 alexandrins.
3 strophes de 5 vers (5 quintiles).
Poème qui ne rime pas, mais des sons reviennent car il y a des répétitions.
Anaphore de « Notre vie » ; « Aurore » ; « La mort » ; « mort(e) visible ».
Poème sans ponctuation.
Césure qui se fait principalement à l’hémistiche : rythme régulier.
I- La fin
A- Fin de leur vie
• « Notre vie tu l’as faite elle est ensevelie » : deux verbes au passé composé (temps composé => action révolue).
- « Notre vie » : 2e personne du pluriel = le poète et la femme aimée.
NB : Vie de Nush => bonheur. Ex : « si contente de vivre »…
• Le titre « Notre vie » qui est repris dans le poème à 2 reprises + « donner la vie ». Or, dès le vers 1, on sait que cette vie est « ensevelie ».
- Ex : « tu l’as faite » VS « ensevelie ». « l’as faite » : la femme est celle qui a construit leur vie.
• Fin de la vie sur terre.
Cf. l’anaphore d’« aurore ». Ex : « Aurore d'une ville un beau matin de mai » : vie, naissance d’un jour, printemps, beauté… VS « Sur laquelle la terre a refermé son poing » : enfermement, fin de vie…
Lorsque Nush meurt, fin de leur vie. Cf. « ensevelie » : enterrée, finie, morte…
=> Tout le bonheur qui accompagnait la vie du poète avec Nush est mort avec la femme…