Dans quelle mesure la force d’une argumentation se nourrit-elle de l’expérience vécue ?
Extrait du corrigé :
Dans quelle mesure la force d’une argumentation se nourrit-elle de l’expérience vécue ?
En quoi une expérience vécue (réelle ou fictive) donne du poids à l’argumentation ?
I- Témoigner et argumenter
A- S’expliquer
• Les auteurs ont parfois envie de se justifier, d’expliquer leurs choix.
> Leurs récits autobiographiques (autobiographies, mémoires…) leur permettent de se justifier, d’argumenter.
Ex : Mémoires de de Gaulle. De Gaulle, acteur de l’histoire, justifie ses choix : il n’a pas pris la tête de la France libre par ambition personnelle, mais parce qu’il n’y avait personne d’autre. Son texte : métaphores guerrières « hisser les couleurs », il se présente comme un « héros » solitaire et choisi par le destin », «À quarante-neuf ans, j’entrais dans l’aventure comme un homme que le destin jetait hors de toutes les catégories ». Épique et témoignage sur l’époque.
Ex : Rousseau dans ses Confessions fait preuve, a priori, d’une grande preuve de sincérité > avoue ses fautes, ne se montre pas sous son plus beau jour. Cependant, dans son écriture, il y a toujours une façon de se disculper.
Ex : avoue qu’il a fait un acte terrible en accusant Marion, reconnaît sa faute. Mais, dans la manière de présenter les choses, finalement, il se disculpe un peu : le fait d’avouer n’est-ce pas déjà un pardon ? En plus, il insiste sur la culpabilité qu’il a ressenti toute sa vie à cause de cela => il insiste tellement qu’après, on en oublie la mauvaise action.